Acariens rouges et acariens jaunes

Plus connus sous le nom d’araignées rouges ou jaunes, deux types d’acariens peuvent affecter la vigne :

  • Acariens rouges : Panonychus ulmi, ponctuellement présent en région méditerranéenne .
  • Acariens jaunes : Eotetranychus carpini, ainsi que le Tetranychus urticae ponctuellement présents en région méditerranéenne.

Quels dégâts sur ma vigne ?

Ces acariens phytophages provoquent des dégâts dans le feuillage, qui peuvent entraîner des problèmes de débourrement, de maturité et d’aoûtement.

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Acariens rouges :

  • Au printemps : les larves  s’attaquent  aux jeunes pousses et  provoquent des nécroses. Le développement de la vigne est perturbé.
  • En été : La population se retrouve principalement sur la face inférieure de la feuille. Une forte attaque entraîne un changement de couleur du feuillage qui prend un aspect «plombé». La qualité de la récolte peut en être affectée.

Acariens jaunes :

  • Au printemps : en présence de fortes populations, les piqûres peuvent provoquer le dessèchement des inflorescences.
  • En été : La population se retrouve uniquement  sur la surface inférieure de la feuille. Les attaques se traduisent par des tâches jaunes pâles ou rouges (en fonction du cépage) le long des nervures qui restent toutefois vertes. Ces attaques peuvent entrainer une baisse du potentiel.

Comment les reconnaître ?

Les acariens font partie de la famille des araignées. Ce sont des arachnides. Ils ont donc 8 pattes comme les araignées et non 6 comme les insectes. Ils sont minuscules, puisqu’ils mesurent entre 0,2 à 0,4 mm environ.

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Elements de biologie

Le développement est similaire pour les 3 acariens  (œufs, larve, nymphes et adultes).

La durée du cycle est de l’ordre de 3 semaines au printemps et 10 jours en été.

4 à 9 générations par an.

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L’acarien rouge hiverne sous forme d’œufs déposés sur le bois, à l’aisselle des rameaux ou des bourgeons à partir de fin juillet à la mi-août. Très résistants au froid (-30°C).
A partir de mi-août, les femelles vont déposer les œufs d’hiver sur les bois.

L’acarien jaune préfère les températures élevées. Les femelles se regroupent sous les vieilles écorces des ceps pour passer l’hiver. Chacune peut pondre de 30 à 40 œufs.

Aux températures élevées, l’incubation et le développement s’accomplissent en 8 jours

Comment protéger ma vigne ?

La stratégie de protection contre ces acariens doit se baser tout d’abord sur l’observation du vignoble, la possibilité d’une régulation naturelle par des auxiliaires, la mise en œuvre de techniques alternatives et en dernier recours, une lutte raisonnée adaptée.

Protocole d'observation

L’identification entre acariens nuisibles et indifférents est primordiale lors des observations.

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En début de saison, elle est réalisée sur 50 feuilles près du vieux bois, puis par la suite sur 25 feuilles dans le bas de la végétation, à raison d’une feuille par cep.

L’observation de fait sur la face inférieure de la feuille pour les acariens jaunes et sur les 2 faces de la feuille pour les acariens rouges.

Utiliser une loupe x10 ou x12. On note la présence ou l’absence d’acariens nuisibles pour chaque feuille. Si plusieurs espèces présentes, elles sont confondues lors du comptage et notées en %.

Les résultats sont exprimés en % de feuilles occupées par au moins un acarien nuisible quel qu’il soit.

Décision d’intervention

Très peu de parcelles nécessitent un traitement. L’absence de typhlodromes n’engendre pas de traitement systématique, seule l’observation de symptômes et/ou de présence d’acariens sous les feuilles peut justifier une intervention.

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Printemps : en l’absence d’acarien utile, le seuil d’intervention pour effectuer un traitement sur la parcelle infectée est estimé à 70%

Eté : En l’absence d’acarien utile, le seuil d’intervention pour traiter la parcelle, est estimé à 30%.

Dans les zones à lutte obligatoire contre la flavescence dorée, le comptage sera réalisé avant l’intervention des traitements contre la cicadelle vectrice, afin d’utiliser, si nécessaire, la polyvalence des spécialités commerciales

Quelle régulation possible par des auxiliaires ?

Régulation naturelle : les typhlodromes sont les prédateurs majeurs et la présence de fortes populations peut suffire à la maitrise des ravageurs. Une femelle peut consommer jusqu’à 15 larves d’acariens par jour.

Les punaises de type Orius sp. peuvent également jouer un rôle.

En cas de parcelles avec de fortes densités d’acariens, des lâchers d’auxiliaires  prédateurs peuvent être réalisés.

Cette technique est appropriée pour les  hors zones de lutte obligatoire de la flavescence dorée.

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