Acariose et érinose

Ces minuscules acariens peuvent provoquer ponctuellement des dégâts au printemps :

  • Acariens agent de l’érinose : Colomerus vitis.
  • Acarien agent de l’acariose : Calepitrimerus vitis.

Quels dégâts sur ma vigne ?

Acariose : les attaques de printemps sont très localisées et se manifestent par des blocages de la croissance des jeunes pousses.

Erinose : au printemps, on peut observer à la face supérieure des jeunes feuilles, la formation de galles boursouflées, provoquées par une hypertrophie locale des poils épidermiques de la feuille. Lorsque les galles vieillissent, ce feutrage vire au brun rouge. Le phytopte attaque les nouvelles feuilles au fur et à mesure de la croissance des rameaux. Les dégâts sont en général limités et ne provoquent pas de diminution de récolte. Lors d’attaques violentes au printemps, l’érinose peut gêner le développement des jeunes pousses et provoquer un avortement des fleurs avec perte sensible de récolte.

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Acariose : les attaques de printemps sont très localisées, avec un développement incomplet des bourgeons, des entre nœuds plus courts, un aspect parfois buissonnant. En été, en cas d’attaque importante, les feuilles prennent une teinte brun roux à reflets métalliques. Les grappes peuvent couler et les baies éclater.

Erinose : au printemps, on peut observer à la face supérieure des jeunes feuilles, la formation de galles boursouflées, provoquées par une hypertrophie locale des poils épidermiques de la feuille. Lorsque les galles vieillissent, ce feutrage vire au brun rouge. Le phytopte attaque les nouvelles feuilles au fur et à mesure de la croissance des rameaux. Les dégâts sont en général limités et ne provoquent pas de diminution de récolte. Lors d’attaques violentes au printemps, l’érinose peut gêner le développement des jeunes pousses et provoquer un avortement des fleurs avec perte sensible de récolte.

Comment les reconnaître ?

Ces minuscules acariens sont visibles uniquement à très fort grossissement (*50), à la loupe binoculaire : ils mesurent entre 0.1 et 0.25mm.

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Colomerus vitis : L’adulte est d’aspect vermiforme et de forme allongée. De couleur blanc crème, avec 2 paires de patte à l’avant, il est orné transversalement d’environ 80 crêtes granuleuses. Le mâle est plus petit que la femelle. La larve ne se distingue de l’adulte que par sa taille plus petite. Les oeufs sont sphériques, lisses et translucides.

Calepitrimerus vitis : L’adulte  possède un corps allongé et conique avec un abdomen annelé transversalement. Il dispose de 2 paires de pattes situées à l’avant. Les pièces buccales sont de minuscules stylets contenus dans un cône buccal. Les femelles sont de couleur blanchâtre en hiver et jaune brunâtre en été.

 

Elements de biologie

Le développement est similaire pour ces 2 acariens  (œufs, larve, nymphes et adultes)

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  • Erinose : en hiver, les femelles de Colomerus vitis sont rassemblées soit sous la première enveloppe d’écailles des bourgeons, soit sous les écorces, à la base des sarments. Au débourrement, printemps : les femelles quittent leurs abris et se répartissent sur les jeunes feuilles où leurs piqûres provoquent la formation de galles. Les œufs sont déposés dans le feutrage tapissant la galle. Le développement de l’œuf à l’adulte dure 15 jours. Les adultes des premières générations quittent les feuilles attaquées et migrent vers le bourgeon terminal et les jeunes feuilles. Cette migration se prolonge durant toute la période de croissance et se poursuit l’été. 5 à 7 générations peuvent ainsi se succéder. A l’automne : les adultes quittent le feuillage et redescendent vers la base des sarments
  • Acariose : Calepitrimerus vitis  hiverne exclusivement sous la forme de femelles qui se réfugient dans l’écorce du bois à la base des sarments ou sous les écailles des bourgeons inférieurs.  Au débourrement, elles reprennent leurs activités et piquent les bourgeons ainsi que la face inférieure  des jeunes feuilles  pour se nourrir. Elles commencent alors à pondre sur la face inférieure des feuilles. Les adultes migreront de façon ascendante, ce qui leur  permettra de suivre la croissance de la végétation de la vigne, et donc de s’alimenter sur les jeunes feuilles.  A partir de la véraison, les femelles commencent à migrer vers la base des sarments.

 

Comment protéger ma vigne ?

La stratégie de protection contre ces acariens doit se baser tout d’abord sur l’observation du vignoble, la possibilité d’une régulation naturelle par des auxiliaires, la mise en œuvre de techniques alternatives et en dernier recours, une lutte raisonnée adaptée.

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Il n’existe pas de seuil d’intervention. La lutte est curative et doit être limitée aux seules parcelles infectées. Un traitement au soufre mouillable, entre les stades bourgeon dans le coton et pointe verte, suffit généralement à maîtriser l’érinose et l’acariose.

Protocole d'observation

Observer 50 rameaux sur 25 ceps et compter le % de rameaux avec symptômes.

Décision d’intervention

Une cécidomyie est prédatrice spécifique du phytopte de l’érinose : Arthrocnodax vitis Rubs. D’autres acariens prédateurs comme les typhlodromes limitent également ces ravageurs.

En cas de parcelles avec de fortes densités d’acariens, des lâchers d’auxiliaires prédateurs peuvent être réalisés.

Cette technique est appropriée pour les  zones hors de la lutte obligatoire de la flavescence dorée.

Quelle régulation possible par des auxiliaires ?

Une cécidomyie est prédatrice spécifique du phytopte de l’érinose : Arthrocnodax vitis Rubs. D’autres acariens prédateurs comme les typhlodromes limitent également ces ravageurs.

En cas de parcelles avec de fortes densités d’acariens, des lâchers d’auxiliaires prédateurs peuvent être réalisés.

Cette technique est appropriée pour les  zones hors de la lutte obligatoire de la flavescence dorée.

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