Cicadelle vectrice de la flavescence dorée

La flavescence dorée est due à un phytoplasme (voisin des bactéries) qui ne peut survivre que dans les cellules vivantes de la plante, ou dans l’insecte vecteur qui transmet la maladie de cep à cep.

Cette maladie est transmise par un  insecte vecteur spécifique : la cicadelle Scaphoideus titanus, inféodée à la vigne.

Quels dégâts sur ma vigne ?

Cette cicadelle n’occasionne pas de dégâts directs à la vigne. Les larves naissent saines et s’infectent en piquant des ceps contaminés. La capacité d’inoculation s’acquiert au bout d’un mois. La salive est alors infectieuse et l’insecte garde sa capacité de transmission du phytoplasme jusqu’à sa mort.

En savoir plus

La maladie transmise se caractérise par un mauvais débourrement et des jeunes pousses qui ont une croissance ralentie. Les feuilles se décolorent ou jaunissent, deviennent cassantes et se nécrosent au niveau des nervures qui restent jaunes ou vertes. Les ceps fortement infestés ont un port retombant caractéristique dû à l’absence d’aoutement des rameaux. Les inflorescences se dessèchent et en général avortent. Pour plus de détails, voir la vidéo sur le lien suivant :  Flavescence dorée dans les Bouches du Rhône

 

 

 

Comment les reconnaître ?

Cette cicadelle est d’assez grande taille : l’adulte mesure environ 5 à 6.5 mm de long. Il est de couleur brun-ocre, tacheté de brun sombre. Les larves sont blanc-jaunâtre avec deux taches brunes à l’extrémité de l’abdomen et elles mesurent 1.5 à 5 mm selon le stade observé. Elles sautent dès qu’elles sont dérangées.

Elements de biologie

Cet insecte n’a qu’une génération par an. Il hiverne sous la forme d’œufs qui sont déposés à la fin de l’été dans les anfractuosités des écorces.

Les éclosions ont lieu à partir de début mai, et se poursuivent jusqu’en juillet. 5 stades larvaires sont observés. Les larves se nourrissent sur la face inférieure des feuilles. L’adulte apparaît début juillet et persiste jusqu’en octobre.

Comment protéger ma vigne ?

Cette maladie fait l’objet d’une lutte obligatoire, encadrée par un arrêté national, et un arrêté préfectoral.

Ne sachant pas lutter efficacement contre les phytoplasmes, c’est contre S.titanus, vecteur très mobile qu’il faut lutter par des traitements insecticides.

Certaines mesures prophylactiques contribuent à limiter les populations de cicadelles vectrices : éliminer les pampres, les ceps atteints, les repousses de porte greffe, ainsi que les vignes abandonnées.

Protocole d'observation

Face à la gravité de la maladie, aucun seuil n’existe.

Observations larvaires :

Le but est de connaître le niveau de population larvaire des cicadelles avant les traitements ou d’estimer le niveau de présence de la cicadelle dans ses parcelles, même si l’on est en dehors des zones à foyer.

Les larves s’observent sur la face inférieure des feuilles. Elles sont peu mobiles sur les feuilles mais sautent facilement. Retourner les feuilles avec précaution. Observer 100 feuilles (dans la zone de fructification) = 5 feuilles par cep x 20 ceps.

En présence de pampres, observer  80 feuilles (dans la zone de fructification) = 5 feuilles par cep x 16 ceps + 20 feuilles (sur les pampres) = 5 feuilles par cep x 4 ceps

Observations des adultes :

Le but est de connaître le niveau de population résiduel d’adultes de cicadelles de la flavescence dorée sur la zone et déceler d’éventuelles arrivées à partir d’autres secteurs. Les pièges sont des plaques engluées sur les 2 faces dont la couleur attire les cicadelles. Ils ont posés en juillet, et leur renouvellement permet d’observer les populations sur la période estivale.

Quelle régulation possible par des auxiliaires ?

Cette cicadelle a été « importée » de la région des grands lacs aux Etats Unis. Elle ne dispose pas à ce jour de prédateur connu pour son efficacité.

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