Parasitoïdes

D’autres auxiliaires ne consomment pas les ennemis de la vigne, mais contribuent à réguler leur population, parfois de manière impressionnante.

A la différence des parasites, les parasitoïdes ne passent pas leur vie entière aux dépends de leur hôte, les adultes ont une forme libre et les parasitoïdes peuvent causer la mort de leur hôte ou stopper sa croissance.

Il existe de nombreux insectes qui rentrent dans cette catégorie, toutefois, du fait de leur petitesse et de ce mode d’action bien particulier, il est difficile de les observer sur le terrain.

A la différence des parasites, les parasitoïdes ne passent pas leur vie entière aux dépends de leur hôte, les adultes ont une forme libre et les parasitoïdes peuvent causer la mort de leur hôte ou stopper sa croissance.

Il existe de nombreux insectes qui rentrent dans cette catégorie, toutefois, du fait de leur petitesse et de ce mode d’action bien particulier, il est difficile de les observer sur le terrain.

Quel intérêt pour la vigne ?

Il existe une très grande diversité de parasitoïdes, car il s’agit d’un mode de vie. Tout comme les prédateurs, on retrouve plusieurs familles d’insectes concernés, principalement chez les hyménoptères. De même, certains peuvent être spécialistes d’une espèce de ravageurs (ceux étudiés en lutte biologique par augmentation notamment) ou généralistes. On retrouve donc des parasitoïdes de cochenilles, de  tordeuses de la grappe et de cicadelles. On peut citer Anagrus atomus comme parasitoïde important contre la cicadelle verte, les trichogrammes contre des œufs de tordeuses (et de lépidoptères en général), Campoplex capitator et Colpoclypeus florus sont eux spécialisés contre les larves de tordeuses, et sont respectivement plus efficaces sur eudémis et eulia. Neodryinus typhlocybae est aussi un exemple de lutte biologique par importation réussie en France et dans les Bouches-du-Rhône, contre la cicadelle pruineuse (Metcalfa pruinosa). Le taux de parasitisme est variable, mais peut être important selon certaines observations : jusqu’à 100% d’eudémis parasités par C. campitator certaines années dan le Bordelais et 80% d’eulias parasités par C. florus en Alsace.

Comment les reconnaître ?

Il s’agit souvent d’insectes très petits. A. atomus et les trichogrammes sont des guêpes de 0,3 mm environ. D’autres, comme N. typhlocybae mesurent environ de 3 à 6 mm (larves comme adultes).

L’observation directe n’est toutefois pas la méthode utilisée pour évaluer leur présence. Ce qui est constaté sur le terrain sont les signes de parasitisme, comme les « momies » ou les chrysalides des proies parasitées, ou des trous sur l’hôte signalant la sortie du parasitoïde.

A quelle période agissent-ils ?

Les parasitoïdes sont actifs durant la belle saison. Il est à noter que le parasitisme nécessite d’avoir une synchronisation avec le cycle de vie de l’hôte, et toutes les générations d’un auxiliaire au cours d’une année ne se font pas forcément aux dépends d’un insecte ravageur et peuvent impliquer des hôtes alternatifs.

Où vivent-ils ?

Les parasitoïdes peuvent passer l’hiver à l’intérieur de leur hôte dans des chrysalides (comme C. campitator), ou des œufs parasités (A. atomus).

Leur mode de vie fait qu’ils vivent là où des populations d’hôtes sont présentes, il peut s’agir de la vigne comme des zones environnantes.

Comment les préserver ? Comment les faire venir ?

Il est possible de favoriser la présence d’insectes parasitoïdes en leur fournissant des hôtes alternatifs via des haies notamment, ce qui peut leur permettre de passer l’hiver et ensuite, dans un cas idéal, de retourner sur la parcelle de vigne.

Des bandes fleuries sont aussi des facteurs favorables, comme source d’alimentation pour les hyménoptères parasitoïdes butineurs. En outre, les adultes ailés sont très sensibles aux produits phytosanitaires et, en cas d’absence, leur capacité de colonisation semble moins importante que celle des ravageurs parasités.

Protocole d’observation

Compte tenu de leur diversité, de leur taille et surtout de leur écologie, il est possible d’utiliser des tentes malaises ou des cuvettes jaunes.

Il est aussi facile de remarquer des larves de ravageurs parasités. Pour reconnaître le parasitoïde concerné, il est nécessaire de prélever l’espèce parasitée et de la garder dans une boite à émergence jusqu’à l’apparition de l’adulte parasitoïde.

Estimation de présence

Non estimé.

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